Assurance étudiant : comment préparer son Erasmus ?

Comme pour chaque grand voyage, il faut penser à tout. Admission dans une école ou université, logement, budget, loisirs … Mais il faut aussi prendre en compte les aspects moins « fun » d’un voyage à l’étranger : pépins de santé, contrôles médicaux, accident, hospitalisation. Une assurance étudiant – ou assurance voyage longue durée – peut vous être utile ! C’est d’autant plus vrai lors d’une pandémie.

Un Erasmus dans un pays de l’Union Européenne

Avant l’assurance étudiant, la CEAM

Depuis le Traité de Maastricht de 1992, toute personne ayant la nationalité d’un état membre est citoyen de l’Union. Et tout citoyen de l’Union a le droit de circuler et de séjourner librement dans toute l’Union Européenne.

Dans cet effort d’uniformisation des procédés entre les pays de l’Union, la Carte Européenne d’Assurance Maladie – CEAM – est lancée fin 2005. Cette carte permet à tous les citoyens de justifier de ses droits à l’Assurance Maladie de son pays. Reconnue dans les 27 États Membres de l’UE, elle est aussi reconnue en Suisse, Norvège, Islande et Lichtenstein.

La CEAM reste donc un sésame qu’il faut avoir dans ses papiers avant de partir à l’étranger. Cette carte n’est pas distribuée automatiquement : vous devez en faire la demande auprès de votre mutuelle (elle remplace depuis de nombreuses années le « Formulaire E111 »).

Couverture d’assurance: étudiant ou salarié ?

Il existe une différence significative entre le fait d’être étudiant -non salarié- et d’être salarié dans l’Union Européenne. 

Les étudiants – non-salariés – peuvent demander la CEAM à condition de remplir les critères requis. Cliquez sur ce lien pour toute information utile au sujet de la CEAM.

Les salariés doivent souscrire obligatoirement à un régime d’assurance maladie dans le pays hôte.

Étudier à l’étranger : les cas particuliers

Dans tous les cas, vérifiez auprès de votre mutuelle si vos frais de santé sont couverts à l’étranger. Il existe des cas bien particuliers :

Dans certains pays, les étudiants qui ont plus de 28 ans sont considérés comme des salariés

De même, dans certains pays, les doctorants sont considérés comme des travailleurs résidents.

Par contre, s’il s’agit d’un échange temporaire, les étudiants continuent de dépendre du régime d’assurance maladie du pays d’origine

Étudier à l’étranger: à quoi faut-il penser ?

Mais la CEAM ne fait pas tout. Si cette carte assure les besoins de santé de base, elle ne couvre rien d’autre. Les étudiants qui veulent étudier à l’étranger doivent s’interroger sur les différentes assurances à souscrire.

Comment assurer son logement étudiant ?

Comment couvrir les dommages causés à des tiers ?

Comment s’assurer en cas d’accident ?

Dans une moindre mesure, il est aussi utile de penser à une assurance contre le vol ou la perte d’objets. L’étudiant qui est toujours domicilié chez ses parents dépend de leur assurance. Mais il est primordial de bien vérifier tous ces éléments avant de se lancer à l’aventure.

Peut-on partir sans assurance étudiant ?

Nous le déconseillons fortement. En effet, la vie joue parfois quelques surprises. Le coût d’une hospitalisation, des consultations médicales, des médicaments ou d’un rapatriement peuvent vite dépasser l’entendement.

Pour vous donner un petit exemple : aux États-Unis, la prise en charge par une ambulance pour une urgence peut coûter de 400 à 1200 $ et l’admission dans certains hôpitaux peut être conditionnée à la souscription d’une assurance ou à la détention d’une carte de crédit.

Assurance étudiant: les obligations de l’établissement d’enseignement

Si vous partez étudier à l’étranger dans le cadre d’un Erasmus, renseignez-vous au préalable sur les conditions d’assurance de l’école ou de l’université que vous souhaitez intégrer.

En effet, les principales caractéristiques du programme Erasmus stipulent :

“Le programme donne aux organisateurs de projets la liberté de chercher la police d’assurance la plus adaptée en fonction du type de projet mené et selon les types d’assurance disponibles au niveau national. […]

Les aspects suivants doivent être couverts :

le cas échéant, l’assurance voyage (y compris les bagages perdus ou endommagés);

la responsabilité civile (y compris, le cas échéant, l’assurance responsabilité professionnelle ou l’assurance responsabilité);

les accidents et maladies graves (y compris l’incapacité permanente ou temporaire);

le décès (y compris le rapatriement en cas de projets réalisés à l’étranger).”

Étudier à l’étranger, hors de l’Union Européenne

Pour les déplacements de longue durée hors de l’Union Européenne, il est primordial d’avoir des documents en règle, dont le passeport (obligatoire dans la plupart des pays étrangers) et – selon le cas – un visa. Depuis la pandémie du covid, l’entrée dans un pays peut également être conditionnée à une preuve de vaccination et de rappel.

La question du visa est primordiale. Voyage, études ou travail, les autorités étrangères demandent à ce que vous prouviez la raison de votre venue sur leur territoire. Et certains pays ont des réglementations sont bien plus compliquées que d’autres.

Voyez pour cela, visitez le site du SPF Affaires Étrangères et prenez éventuellement contact avec le consulat du pays hôte afin d’obtenir toutes les informations utiles.

Certains pays exigent également une preuve d’assurance ou d’assistance médicale. Si vous avez souscrit une couverture d’assurance Assistance, votre assureur ou votre courtier pourront vous la fournir.

Admission, assurances, conventions

Dans la plupart des cas, le visa d’études est attribué à un étudiant sur base de différents documents et attestations qu’il doit présenter. La preuve principale reste sa lettre d’admission dans l’établissement d’enseignement.

Hormis l’admission, renseignez-vous bien auprès de votre future institution scolaire :

. Quelles assurances sont prises en charge par l’établissement ?

. Quelles assurances sont imposées par l’établissement ?

. Quelles assurances sont demandées ou incluses pour votre logement ?

. Propose-t-elle une offre d’assurance étudiant à destination des étudiants étrangers ?

Il existe également des conventions de facilitation pour les étudiants belges qui partent à l’étranger. Dans les pays fréquemment visités par les Belges, nous pouvons citer :

. L’Australie – vous n’aurez besoin que de votre carte CEAM.

. Le Québec – et uniquement cette province du Canada, les autres appliquant chacune leurs propres règles en matière d’assurance maladie

Découvrez aussi la liste des 25 pays avec lesquels la Belgique a signé une convention bilatérale. Attention, certaines conventions ne stipulent pas précisément ce qu’il en est des étudiants. Prenez toujours contact avec l’ambassade ou le consulat du pays pour connaitre toutes les modalités.

L’intérêt de souscrire à une assurance étudiant

Vous l’aurez compris, partir étudier à l’étranger demande une bonne dose de préparation. Si la carte CEAM est valable dans votre pays de destination, celle-ci ne couvre pas tout. Et pour d’autres pays hors de l’Europe, il vous faudra une couverture supplémentaire.

Souscrire à une assurance étudiant permet de couvrir un large spectre d’évènements. Une assurance voyage pour les longs séjours, par exemple, va bien plus loin qu’une assurance médicale de base. Voici quelques éléments qui sont pris en charge par cette couverture :

. Le rapatriement d’une personne accidentée – avec ses accompagnants. 

. Les frais médicaux payés à l’étranger 

. Le retour anticipé, en cas de maladie ou de décès d’un parent proche et le retour vers le lieu d’études à l’étranger 

. L’envoi d’effets de première nécessité ou d’argent en cas de perte ou de vol de bagages 

. L’assistance en cas de poursuite judiciaire ou de perte de papiers d’identité

Vous savez ce qu’il vous reste à faire si un tel voyage est prévu !